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Zoom Afrique du 8 janvier 2023

Affaire "soldats ivoiriens" : le méga perdant ? 

Les titres de la rédaction :

- Togo : l’INAM change de siège

- Gabon : la Cour constitutionnelle dissout le bureau du CGE

- Nigeria-Burundi : Abuja promet de secourir le Burundi avec du carburant

- Bénin : les électeurs aux urnes dimanche pour élire les nouveaux députés

Les analyses de la rédaction :

Affaire « soldats ivoiriens » : le méga perdant ? 

Dans cette affaire de 46 soldats ivoiriens qui vient de connaître une fin heureuse avec le retour il y a quelques heures de ces mêmes soldats à Abijan il n’y a qu’un seul gagnant : l’Afrique. Ce qui fait du planificateur de toute cette affaire, la France le seul vrai perdant ! Car ce commando de 49 soldats ivoiriens qui était arrivé un certain juillet 2022 à l’aéroport de Bamako en usurpant l’identité des forces de maintien de la paix, mais à vrai dire pour déstabiliser le Mali suivant un plan bien connu de l’armée française qui l’a appliqué en 2010 à l’ex-président ivoirien, avait pour but de faire remonter le Mali contre la Côte d’Ivoire et vice-versa. Cette crise-là France espérait qu’elle puisse déboucher ni plus ni moins sur une guerre aux dimensions régionales puisqu’au rythme où vont les événements au Sahel où les États nation reprennent l’un après l’autre l’initiative, ce projet dit « le terrorisme djihadiste » ne tardera pas à échouer.

Est-ce une spéculation ? Du tout, au regard de ce qui s’est passé au Moyen-Orient où le projet occidental dit Daech est lamentablement tombé à l’eau du moment que les populations ont pris des armes et ont volé au secours des armées nationales. Or à la France qui a tiré d’infinis profits en plusieurs décennies d’occupation du Mali au nom de la lutte contre le terrorisme se posait la question suivante : que faire pour éviter le naufrage ? Une guerre régionale impliquant deux grands États de la région l’un au Sahel, l’autre sur la côte, deux États qui constituent les poumons économiques de l’Afrique de l’Ouest et dont la confrontation aurait été la suite du projet dit « terrorisme djihadiste.

L’ultimatum du 1er janvier lancé au Mali tout le monde savait que cela ne mènerait à rien, car les sanctions, le Mali y avait fait déjà échec avec l’aide de ses voisins. Ce fut alors que Paris a mis le doigt sur le plus pro-France des dirigeants ouest-africains Ouattara, mais c’était sans compter avec le fait que même pour lui l’Occident a déjà perdu... à preuve ces déclarations d’Abidjan juste après la libération de soldats ivoiriens La Côte d’Ivoire veut “reprendre des relations normales” avec le Mali après le retour samedi 7 janvier à Abidjan de 46 de ses soldats qui étaient détenus à Bamako depuis près de six mois.

Éthiopie : l’axe US-OTAN en panique

Le Premier ministre éthiopien reste inébranlable et avance droit dans ses politiques qui consistent à neutraliser toutes tentatives de déclenchement de guerre civile ou interrégionale, mais aussi à s’approcher davantage de l’axe de l’Est et ne plus se soumettre aux diktats occidentaux.

Dans ce contexte le Président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont discuté de questions bilatérales et internationales, lors d’un entretien téléphonique lundi soir. Dans un tweet, Abiy Ahmed a déclaré que l’entretien s’est concentré sur “les principaux problèmes bilatéraux et multilatéraux”.

“Nous avons exploré les moyens de développer les relations commerciales entre nos deux pays et nous nous sommes engagés à travailler ensemble dans la lutte contre le terrorisme”, a-t-il fait savoir dans le tweet.

Cette visite semble avoir inquiété le clan occidental, d’où l’intention de l’Allemagne et la France d’effectuer une visite en Éthiopie.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé jeudi qu’elle se rendrait en Éthiopie la semaine prochaine avec son homologue allemande Annalena Baerbock “pour consolider la paix”, après l’accord de signé le 2 novembre dernier entre gouvernement et rebelles tigréens.

“Je me rendrai la semaine prochaine avec ma collègue et amie Annalena Baerbock en Afrique, en Éthiopie”, a indiqué Mme Colonna sur la chaîne de télévision LCI.  

Mais le grand souci, une fois encore, pour l’establishment occidental – c’est que Abiy Ahmed continue de jouir d’une popularité réellement importante auprès de la population de son pays – un pays qui, pour rappel, n’a pas connu la colonisation occidentale et dont la population voit très mal toute tentative d’interférence dans ses affaires intérieures. Comme c’est actuellement le cas avec l’opération sécuritaire menée par l’armée gouvernementale dans la région de Tigré.

Et les récentes mobilisations massives des citoyens éthiopiens en faveur du gouvernement, avec en prime des messages hostiles visant la politique occidentale et plus particulièrement washingtonienne, ainsi que des appels à renforcer l’alliance avec Pékin et Moscou, ne font que rajouter un peu plus d’intensité à l’hystérie occidentale.

Revue des évolutions africaines en 2023 : 

Dans sa 1ère chronique de l’année, Nathalie Yamb dresse le bilan de 2022, en passant en revue les événements marquants, classés en 10 catégories.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV